Chronique #1 No Life.

Gaëtan MASAU , Mastamass pour les facebookiens (les habitants de la planète Facebook) , 21 ans, est un habitant de Rosny, qui fréquente le centre depuis déjà plus 10 ans . Aujourd’hui il ne vient pas comme animateur mais comme un ami ou pas qui voudrait vous faire partager son point de vue.
Dans ses chroniques , il vous propose de découvrir sa vision humoristique de la vie quotidienne.
Chacun pourra s'y retrouver , mais sa reste qu'une chronique. @Knooxy110


Je suis venu vous dire...No-Life (E-Génération)



Les temps changent merci la technologie.

19 euros 99 c’était le prix à payer pour avoir 1h d’appel et des sms illimité avant le débarquement de Free qui comme KFC veut frire ces clients. N’ayez pas d’étonnement s’il y a de la friture sur la ligne avec des prix bas. Illimité, oui même quand t’avais plus de crédit d’appel on pouvait encore « textoter » .

Cela te permettait d’être en perpétuel contact avec les gens .Que ce soit des amis, des ennemis, des conquêtes et les gens qui t’aiment ou pas. Plus de barrières plus de frontières, avec mes simples pouces j’ai un champ d’activité énorme. Je vis avec mon temps, mon époque baigné dans un chaos total ou on vend crise économique, sexe et violence à tout va. On nous propose le dernier Iphone 5 à 679e pendant que des personnes survivent avec moins de 400€ par mois. Nous sommes une génération de merde et les suivantes vont être pires. E-génération, dans laquelle si tu ne « tweet » pas ou partage pas ta vie privée tu ne peux pas avoir de vie sentimentale. Pas de réseaux sociaux, socialement, tu n’es pas dans le coup. On s’aborde plus dans les rues comme l’époque ou les jeunes garçons recherchaient la perle rare comme on arpente les ruelles serrées des marchés. Aujourd’hui on essaye de trouver l’amour comme on cherche une boite de thon dans un magasin discount. On prend la moins chère, on se prend pas la tête quitte à ne pas savoir ce qu’il y a dans notre assiette. On ne veut plus des produits de première fraicheur, souvent même on a une addiction pour les produits surgelés ou déjà cuisinés.

Facebook, Twitter a l’instar de Leader Price ou Ed, on fait nos courses sur la toile. Le pire dans tout ça, c’est qu’on se vend bien, on se fait de l’auto-pub, fille comme garçons. On met des photos à notre avantage, parfois on se décrit, « Facebook ce n’est pas Meetic » d’accord mademoiselle ou monsieur, en tout cas je connais vos âges, vos cybers vies -matrimoniaux, vos centres d’intérêts sans pour autant vous connaitre vraiment. Une dérive de la société. Plus d’intimité, on fait la cour avec nos clavier, problème de diction oblige, on ne sait plus parler aux filles et les filles ne savent plus écouter .Combien ont connu des cyber-relations, ça consiste à sortir avec une personne sur le net aucun n’échange physique. Au pire, un bisou, un strip-tease, tout cela via Skype c’est triste. Notre passion diffusée à travers une webcam.
Plus t’as d’amis, plus t’es connu, plus tu fais parti d’une élite, le mélange du net, de la naïveté, de la curiosité peuvent créer des monstres aux egos surdimensionnés qui pense que le net est un reflet de la vraie vie. Une certaine sur-médiatisation.

Je te poke pour te séduire, je te trompe avec un autre compte et je présente mes excuses avec statut facebook que je retweet. Les relations hommes femmes ont changées, nous sommes plus tactiles avec nos Smartphones dans un monde qui manque de chaleur humaine.